Né et grandi à Paris de parents immigrés marocains, Charaf Tajer, qui a choisi Londres pour siège social de sa marque Casablanca fondée en 2018, a la bougeotte, toujours partant pour découvrir d’autres contrées que la nôtre. Il y a dix-huit mois, il nous disait être allé vingt-six fois au Japon depuis 2004, avoir aussi sillonné le Mexique, le Brésil, Hongkong, Hawaï, la Russie… Ces pérégrinations irriguent sa mode avec un prisme hédoniste (direction la fête, le chill) en version volontiers rétro, qui rappelle un âge d’or dont il espère le renouveau. En résulte des vestiaires (féminins et masculins) colorés, luxueux, pourquoi pas clinquants : Tajer met en scène une communauté de sapeurs qui dépotent.
En présence notamment de Booba qu’on verrait bien dans une de ses chemises en soie à imprimés luxuriants, Charaf Tajer a déployé une ode au Nigeria, dont il salue le «magnétisme inépuisable», les «mouvements mis en avant par la jeunesse», et l’«histoire culturelle clé qui stimule une poussée vers un avenir abondant». Nom de code : «Day of Victory». Le show avait lieu dimanche, soit le 1er octobre, jour de la Fête de l’indépendance du Nigeria.
Sur un fond coucher de soleil et une bande-son (le rappeur nigérian Rema) qui appelle le dancefloor, Casablanca, dont c’était là l’entrée dans le calendrier de la Fashion Week féminine, déploie un