La mode française s’invite rarement dans les débats du Congrès américain. Mais le projet de taxation des articles de fast fashion par le gouvernement français est suivi avec attention outre-Atlantique. Un retour de politesse, car c’est aux Etats-Unis qu’a débuté depuis près d’un an l’offensive contre le flot de millions de tee-shirts à 5 dollars et robes à prix imbattables importés de Chine hors taxes pour le bonheur de la génération Z. Une déferlante décriée à Washington en raison de son impact sur l’environnement, sur l’industrie, et même la sécurité nationale américaine.
Selon un rapport de 2022 du National Institute for Standard and Technologies (NIST), aux Etats-Unis, les habits sont portés en moyenne sept fois avant d’être mis au rebut, et voués dans l’année aux dépotoirs ou aux incinérateurs pour 85 % d’entre eux. Mais l’argument environnemental contre ces importations reste l’apanage, non d’une Chambre des représentants majoritairement rép