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Habillement

BonneGueule, Le Slip français, Maison Standards… La mode masculine française se remettra-t-elle de la crise ?

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Après Maison Standards cet été, c’est au tour de la marque de mode masculine BonneGueule d’être placée en redressement judiciaire. Des difficultés qui témoignent de la crise du secteur de l’habillement et de la complexité à trouver un modèle viable sur le long terme pour les petites marques.
Certains des sous-vêtements made in France du Slip français sont désormais vendus 25 euros au lieu de 50 pour «booster les ventes». (Gilles Rolle/REA)
publié le 29 septembre 2024 à 15h29

Croix de bois, croix de fer, jamais de soldes ou j’irai en enfer. Il y a quelques années, c’était encore l’un des mantras de l’entreprise de mode masculine BonneGueule, spécialisée dans le vestiaire «casual chic», moyen de gamme. L’argument de vente est astucieux : puisque nos chemises, pantalons et vestes de costume sont fabriqués en Europe tout en étant vendus moins cher que la concurrence, à quoi bon les brader ? Puis, en 2023, apparaissent leurs premières «ventes archives».

Aujourd’hui, de nombreux articles de la marque sont à nouveau en promotion. Et pour cause, il faut renflouer les caisses : l’entreprise a été placée en redressement judiciaire à la rentrée. Plus tôt dans l’année, c’était au tour de la marque aixoise OIly Gan ou encore Maison Standards cet été. Autre icône du secteur, la marque Le Slip français vit elle aussi des jours difficiles avec une activité en perte de vitesse. «Un combat au bord du précipice» titrait même les Echos en mai, citant le fondateur de la marque, Guillaume Gibault. Certains de ses sous-vêtements made in France seront désormais vendus 25 euros au lieu de 50 pour «booster les ventes».

Une situation qui témoigne