Elles sont arrivées ces derniers jours de Kyiv, Lviv, Boutcha, parfois seules, en voiture ou en train. Elles travaillent dans la mode et ont rencontré un certain succès en Ukraine, que la guerre a rendu tristement obsolète. La plus célèbre d’entre elles, Lilia Litkovskaya, a proposé à une dizaine d’entrepreneuses ayant dû fuir, comme elle, de se réunir à Paris pour faire forces communes et poursuivre leur travail. Il les aide à tenir, disent-elles, et il s’agit aussi de tenter de sauver leurs entreprises.
Elles se sont réunies dans un petit pop-up ouvert dans le IXe arrondissement de Paris (jusqu’à ce mercredi), où elles vendent des vêtements et des bijoux. Elles reversent 50 % de leurs gains à la résistance ukrainienne, et à des médecins restés sur place. Elles ont choisi de s’installer momentanément à Paris car elles y ont des soutiens de poids et que la ville reste à leurs yeux la capitale de la mode, qui les a d’abord fait rêver et que la plupart connaissent bien pour venir y présenter leurs collections lors des Fashion Weeks.
«Je ne veux pas être une réfugiée»
Lilia Litkovskaya, créatrice de mode
«La première fois que j’ai présenté mes collections ici, c’était en 2013. J’ai une très longue histoire avec Paris que je considère comme ma deuxième ville. C’est un rêve de venir ici, à chaque fois. En 2017, j’ai officiellement participé à la Fashion Week, en étant inscrite au calendrier, ce qui m’a permis de défiler. C’est important d’être là pour les acheteurs, les journalistes, les influenceurs. C’est un