Tout commence au défilé haute couture de Balenciaga, en juillet. Les célébrités débarquent, et soudain, un homme encagoulé surgit d’un van noir. Les équipes s’interrogent ; le grésillement des talkies-walkies traduit un peu de confusion. On se calme, c’est Kanye West (aka Ye). Sans quitter son masque intégral à tête de tigre, il s’installe entre Mathilde Pinault (petite-fille de) et Cédric Charbit, le PDG de la maison. Personne, finalement, ne lui demande de se dévoiler. Plus tard, Ye finalise son dernier album dans un stade à Atlanta : en loge ou sur scène, son visage reste dissimulé. Septembre, c’est le Met Gala. Kanye n’y est pas mais Kim, sa future ex-femme, s’y montre dans une tenue toute noire, la figure couverte. Demna Gvasalia, le directeur artistique de Balenciaga, se camoufle de même lorsqu’il foule un tapis rouge (comme lors du show de septembre). Enfin, ces dernières semaines, c’est de nouveau Ye qui fait parler de ses masques : à Venise, au mariage d’Alexandre Arnault, au magasin Maskworld à Berlin, et en vadrouille, ici et là, grimé en Fantomas ou en dame blanche.
Cette mascarade n’a rien à voir avec le besoin de se protéger d’un virus ou d’échapper