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Libération
Guerre commerciale

Droits de douane : le secteur du luxe attend d’être mis au parfum

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Le marché américain est un gâteau de taille pour l’industrie française du luxe, dont les têtes de gondoles (LVMH, Kering, Hermès, etc.) ont vu leurs actions chuter jeudi 3 avril à la Bourse de Paris, à la suite des annonces de Trump.
«On n’ajuste pas notre politique industrielle avec les droits de douane», a précisé le directeur d'une grande maison de luxe. (Jeremy Moeller/Getty Images)
publié le 4 avril 2025 à 6h32

Avec 4,5 milliards d’euros de sacs à main, rouges à lèvres ou parfums haut de gamme français exportés aux Etats-Unis en 2024, le pays dirigé par Donald Trump est un marché de taille pour le secteur hexagonal du luxe et des cosmétiques. Un chiffre l’illustre bien : les Américains sont si friands de maquillage, crèmes de beauté et parfums français qu’une fragrance sur cinq par exemple est expédiée outre-Atlantique. Et chez LVMH, qui possède notamment Dior, Celine, Guerlain, Chaumet ou Louis Vuitton, c’est un quart des exports annuels qui sont destinés à la clientèle américaine. Autant dire que l’augmentation substantielle des droits de douane, portés à 20 % pour les produits européens, pourrait ne pas être sans conséquence sur le secteur du luxe. L’effet de l’annonce du président américain s’est d’ailleurs ressenti à la Bourse de Paris jeudi 3 avril où LVMH a cédé 5,6 %, tandis que Kering a pe