Ralentir la mise en circulation des articles de mode, alerter sur la qualité des produits, soutenir le secteur de l’habillement français face à des géants venus de Chine tels que Shein et Temu. La proposition de loi qui sera débattue au Sénat lundi 2 juin et mardi 3 juin vise à «réduire l’impact environnemental de l’industrie textile», alors que ces dix dernières années «le nombre de vêtements vendus annuellement a progressé d’un milliard, et atteint désormais 3,3 milliards de produits, soit plus de 48 par habitant». Adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en mars 2024, le projet de loi rédigé par la députée Horizons de Haute-Savoie, Anne-Cécile Violland, avait de grandes ambitions sur le papier, avec l’instauration d’un système de pénalités en fonction du score environnemental d’un vêtement, et l’interdiction de la publicité.
Le texte arrive au Sénat dans une version revue à la baisse selon la coalition Stop Fast Fashion, qui rassemble 14 associations environnementales et des droits humains, dont Emmaüs, France Nature Environnement, Les Amis de la Terre et Zero Waste France. «La loi ne