Ciel de traîne sur la mode française. L’industrie vestimentaire a connu jours meilleurs, à commencer par Kering, l’un des bastions du luxe mondial dirigé par François-Henri Pinault, qui vient d’annoncer des résultats annuels plombés par Gucci, son navire amiral. Sabato de Sarno, le directeur artistique de la marque italienne, a d’ailleurs été remercié le 6 février, après seulement deux ans de service. Kering fait face à une chute sévère de ses ventes avec une baisse de 12 % du chiffre d’affaires en 2024 (contre -3 % en 2023) – qui s’élève à 17,2 milliards d’euros –, emporté dans sa chute par Gucci (-23 %) et Yves Saint Laurent (-9 %). Quasiment tous les grands acteurs du luxe souffrent – LVMH, leader mondial accuse une baisse du bénéfice net de 17 % en 2024 – à cause notamment du ralentissement du marché chinois.
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En France, tous les secteurs de l’habillement ont subi de forts ralentissements ces deux dernières années, principalement à cause d’une forte inflation. L’Institut français de la mode (IFM) communique ce jeudi 13 février le bilan du marché de la mode 2024, à l’aide des données transmises par l’ensemble des acteurs de l’industrie et les chiffres d’affaires communiqués par les marques et les distributeurs : «Beaucoup jouent le jeu. On touche tous les circuits de distribution, des hypermarchés aux grands magasins, des chaînes de milieu de gamme aux indépendants multimarques», indique Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’IFM, qui a