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Lors du défilé de la collection prêt-à-porter femme printemps-été 2026 de Saint Laurent à Paris, le 29 septembre.Thibaud Moritz/AFP

Dans l'œil de Libé

EN IMAGES - Fashion Week 2025: la beauté des tenues de Chanel, Loewe et Comme des Garçons

La Semaine de la mode parisienne, dédiée au prêt-à-porter féminin printemps été 2026, s’est achevée mardi 7 octobre et restera l’une des plus intenses de ces dernières années en termes de nouveauté.
publié le 9 octobre 2025 à 15h46
Lors du défilé de la collection prêt-à-porter femme printemps-été 2026 de Saint Laurent à Paris, le 29 septembre.
Thibaud Moritz/AFP
La bonne surprise de la semaine a été Loewe désormais entre les mains des Américains Lazaro Hernandez et Jack McCollough. Ils ont imaginé une collection audacieuse et joyeuse. Nicolas Ghesquière chez Louis Vuitton a choisi le Louvre pour présenter ses dernières créations devant un public resserré.
DR
Miuccia Prada s’est amusé chez Miu Miu à jouer le décalage, comme souvent, avec des éléments banals et le meilleur casting du circuit. Cette saison, elle a digressé autour du tablier de l’atelier qu’elle a fait porter à l’actrice Sandra Hüller ou ici celui porté dans le temps par les femmes au foyer. Second degré bienvenu.
Julien de Rosa/AFP
C’était le duel de la semaine, le face-à-face entre le Dior de l’enfant chéri Jonathan Anderson, et le Chanel de Matthieu Blazy, discret mais non moins doué. Chez Dior, Anderson a revisité la veste bar qu’il a amplifié et raccourci, pour donner une impression de mini basques, et associé à une jupe courte et plissée.
Dior
Chez Chanel, Blazy a réussi sa première avec des silhouettes allégées, de la transparence, des fleurs délicates, et un tweed souvent ajouré.
Anne-Christine Poujoulat/AFP
Sous une lumière douce, Daniel Roseberry chez Schiaparelli, a présenté une collection sophistiquée et presque sulfureuse, à l’image de ce costume transparent. ulian Klausner, nouveau directeur artistique de Dries Van Noten, défilait au palais de Tokyo, avec une collection joyeuse, aux motifs et aux coloris souvent très tranchés, des pois et de la transparence aussi, l’un des leitmotivs de la saison.
La reine, aujourd’hui tout le monde dit «queen», Rei Kawakubo, grande prêtresse de la mode et surtout de Comme des garçons ne déçoit quasiment jamais. La Japonaise a construit le vêtement comme une tanière presque un refuge et a travaillé avec des matériaux pauvres, notamment la toile de jute. Elle n’a laissé qu’un indice pour cerner son état d’esprit : «Je crois en la positivité et en la valeur qui peuvent naître de la destruction de choses parfaites.»
Yanis Vlamos
Dire qu’on a adhéré à la vision de Duran Lantink chez Jean Paul Gaultier, pour sa première saison à la tête de la création de la maison, serait mentir. Mais les combinaisons trompe-l’œil «homme poilu» ont fait le tour du web. Mission accomplie. Pression décuplée sur les épaules de Pierpaolo Piccioli qui écrivait le chapitre I de son histoire à la tête de Balenciaga, après l’ère Demna. Retour aux grands classiques de Cristóbal, pour le plaisir des accrocs aux archives de la maison.
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Yohji Yamamoto a rendu hommage au grand Giorgio Armani avec une robe sombre sur laquelle était retranscrite une invitation à son dernier défilé signée de la main de Monsieur Armani.
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Alessandro Michele a abandonné (légèrement) sa mythologie vestimentaire pour coller à la ligne romantique et plus sobre de Valentino Garavani dont il est désormais le créateur, avec en fond l’évocation de l’engagement de Pasolini contre le fascisme.
Stephane Mahe/Reuters