Orpheline de son fondateur, Issey Miyake, mort le 5 août, la maison japonaise invitait vendredi la foule parisienne près de la porte de la Villette, dans un vaste espace noir où on découvrait de hautes sculptures en tissu blanc, un piano à queue réservé à l’artiste Koki Nakano et un immense plateau sur lequel marchaient les mannequins, scène prise ensuite d’assaut par les danseuses de la troupe de I Could Never Be a Dancer. La danse, leitmotiv des shows de la maison Miyake saison après saison, permet de réaliser à quel point les vêtements sont ici pensés pour se mettre au service du mouvement, sans le trahir ou l’entraver. La collection s’inspire de sculptures de formes abstraites et se divise en plusieurs parties liées à la technicité des tissus, allant d’une matière à la fois solide et souple (qui permet de créer un top noir aux manches en forme de vague ou des robes à l’effet drapé) à un tissu ultraléger utilisé entre autres pour confectionner un magnifique trench jaune tirant sur le vert aux épaules larges et aux manches bouffantes. Un autre tableau laisse jaillir la couleur et des jeux de pliure dans le tissu qui crée des formes géométriques (qui ressemblent à l’écho d’une goutte sur l’eau) sur les manches d’une veste et le pantalon d’un ensemble beige rosé. La maille enfin, travaillée ici dans le volume, pour créer des ro
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Fashion Week : des trikinis à la gadoue
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La marque belge Ester Manas a placé les formes girondes au cœur de son propos. (Dorian Prost/Libération)
publié le 3 octobre 2022 à 17h30
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