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Fashion Week : du corps presque à nu à l’armure

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Charge érotique du transparent chez Saint Laurent, doxa asticotée chez Balenciaga ou déconstruction magistrale chez Comme des garçons… Aperçu des propositions les plus gonflées de la semaine de la mode qui se clôt ce mardi 5 mars à Paris.
Comme des garçons présentait des Marie-Antoinette hybridées avec des motardes, leurs perruques hautes à en toucher les spots aussi démentes que leurs robes en cuir noir. (Scott A Garfitt/Invision. AP)
publié le 5 mars 2024 à 18h18

Bonjour le défi. Le déferlement d’images s’intensifie, les armoires dégueulent déjà d’inutiles, la mode est identifiée comme une ennemie du climat, le monde est au bord de l’embrasement généralisé, certains meurent de faim, et on vient nous parler de fringues ? Les propositions ont plus que jamais intérêt à être fortes, pas juste jolies… Aperçu des plus gonflées, au sens propre comme figuré, vues lors la semaine de la mode (dédiée au prêt-à-porter féminin de l’automne-hiver 2024-2025) qui se clôt ce mardi 5 mars à Paris.

Le sein fait débat

Le plus gonflé au sens culotté est Anthony Vaccarello, qui enfonce le clou de la femme fatale. Une exposition montrée à Paris ces jours-ci rappelle comment Yves Saint Laurent jouait à l’envi de la transparence, jusqu’à la provocation. La cigaline était une de ses matières de prédilection. Vaccarello, lui, œuvre avec le bas nylon. Le résultat en a chiffonné certains, dont Vanessa Friedman, la patronne de la mode au New York Times, qui commence son compte rendu par «Enough with the boobs» («qu’on en finisse avec les seins»). Elle a même sorti la calculette : «Sur les 48 tenues qui se balançaient sur des talons aiguilles dans le défilé Saint Laurent, seu