S’amuser avec la mode, casser les codes, faire volte-face en bottant les fesses du passé, sur le papier, on est plus que preneur. Les choses se compliquent quand l’exercice vire à la caricature, et qu’on assiste à une sortie de route sans queue ni tête. Un défilé n’est pas à prendre à la légère, il dure certes peu de temps (vingt minutes et encore, sans compter le temps d’attente qui le précède et qui s’avère systématiquement plus long que le show lui-même), mais reste souvent bien ancré dans les mémoires, et se voit largement disséqué en coulisses et sur les réseaux sociaux. Outre les conséquences commerciales en cas de raté, il participe à bâtir ou à écorner une image de marque. Et c’est bien là que l’affaire se corse.
Décor de fin de soirée
Le premier défilé de Duran Lantink pour Jean Paul Gaultier signait le retour d’un directeur artistique à la tête de la maison depuis le départ de Gaultier lui-même, qui invitait ces dernières années l’un de ses pairs à repenser ses archives à l’occasion de la Semaine de la couture. Organisé dimanche à l’heure du thé dans les sous-sols du Quai-Branly, ce show,