Menu
Libération
Mode

Fashion Week : le flambeau Alaïa ravivé

Article réservé aux abonnés
La maison Alaïa présentait dimanche soir, hors calendrier, une collection de prêt-à-porter «été-automne» 2022, signée Pieter Mulier.
Lors du défilé, dimanche. (Filippo Fior)
publié le 26 janvier 2022 à 16h29

Pieter Mulier présentait dimanche soir son second défilé à la tête d’Alaïa, sous la verrière de la maison mère, là où ceux du maître avaient traditionnellement lieu de son vivant. Ancien bras droit de Raf Simons, qu’il a accompagné chez Jil Sander, Dior et Calvin Klein, le créateur belge a l’honneur et la lourde tâche de succéder à Azzedine Alaïa dont l’aura plane toujours dans l’air, cinq ans après sa mort. L’enjeu est de poursuivre le travail du couturier tout en affirmant un style et en installant la griffe dans la modernité.

La collection de prêt-à-porter «été-automne 2022», second chapitre du retour de la marque aux affaires, atteste que celle-ci est entre de bonnes mains. Pieter Mulier rend grâce à l’essence des créations d’Alaïa : le vêtement savamment élaboré pour magnifier le corps, terrain vierge et point de départ de chaque silhouette. Le premier look, combinaison à col montant, noire et moulante, s’achevant dans une patte d’eph de volants, prouve d’emblée que Mulier – architecte de formation – sait jouer avec les proportions. Ce qui suit confirme globalement qu’il connaît son sujet, lui qui joue avec les volumes et les clins d’œil à l’histoire d’Azzedine Alaïa, arrivé tout jeune homme à Paris en 1957.

Un grand manteau croisé bleu marine, au large col, ceinturé dans le dos au niveau des fesses, ce qui accroît l’effet de forme