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Fashion Week : Pharrell Williams, le cool-boy de Vuitton

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Au Jardin d’acclimatation mardi 16 janvier, l’entertainer et directeur artistique américain a déployé 80 cowboys flamboyants pour une ode au Far West qui carburait à la nostalgie positive.
C’est un défilé avec vue sur un canyon : terre ocre et roches aussi fascinantes qu’hostiles. (Stephanie Lecocq/REUTERS)
publié le 17 janvier 2024 à 9h36

On fait le pari sans trop prendre de risques, même si ce mardi 16 janvier n’était que la première journée des défilés parisiens du prêt-à-porter masculin pour l’automne-hiver 2024 qui se poursuivent jusqu’à dimanche : la nouvelle collection de Pharrell Williams pour Louis Vuitton ne va pas renverser la table en termes de vêtements. Pour autant, ce vestiaire et sa mise en scène au Jardin d’acclimatation, à deux pas de la Fondation Vuitton, offrent quelque chose d’archaïquement séduisant. Une tangente, une échappée hors d’un contexte miné et incertain qui pousse à se carapater loin des hommes et de leur amok.

Avec cette ode au Grand Ouest américain, annoncée aux invités par un chapeau ou un harmonica qui accompagnaient leur placement, le prodige de la pop originaire de Virginia Beach, en Virginie, convoque les grands espaces et la mémoire, celle des pionniers audacieux. Un retour aux fondamentaux, en somme, une perche pour se souvenir des possibles. Rassurant. S’y ajoutent un décorum renversant, des matières somptueuses, une esthétique qui joue habilement avec le kitsch, un stylisme qui imprime immédiatement la rétine, une avalanche d’accessoires au potentiel de «it» immédiat.

C’est un défilé avec vue sur un canyon : terre ocre et roches aussi fascinantes qu’hostiles. Les 80 silhouettes sont celles de cow-b