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Témoignage

Fast fashion victimes : «Je suis allée vers la fast fashion parce que j’ai pris 20 kilos en six mois»

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Consommation responsabledossier
Ils sont jeunes et adorent acheter des vêtements par dizaines sur les sites de fast fashion, même s’ils sont conscients des impact environnementaux et sociaux. Dans le troisième épisode de notre série, Lou-Anne, 20 ans, sans emploi à Cluses (Haute-Savoie), a du mal à trouver des vêtements à sa taille.
«C’est super bien fait parce que tu te dis : “oh mon Dieu, il me le faut absolument maintenant !”» (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 15 mars 2024 à 10h36

De plus en plus de parlementaires veulent s’attaquer à l’ultra fast fashion, la «mode jetable», en instaurant des pénalités financières et des interdictions publicitaires en fonction de l’impact environnemental des marques. Le but : tenter d’enrayer l’engouement des Français pour ces dernières, le géant Shein en tête. Une gageure quand on sait que la fast fashion a révolutionné notre rapport à la mode depuis l’explosion des enseignes comme H & M et Zara dans les années 90, comme l’explique le philosophe Benjamin Simmenauer. A l’occasion de notre enquête sur ce phénomène, des consommateurs et consommatrices racontent leur relation à ces marques. Aujourd’hui, Lou-Anne.

«Je sais que la fast fashion est mauvaise pour l’environnement. Jusqu’à présent, je me suis toujours habillée en friperie, en brocante, ou encore à Emmaüs, pour cette raison. Mais récemment, j’ai commandé sur Cider [un concurrent du géant de Shein, ndlr]. Je suis allée vers ce site parce que j’ai pris 20 kilos en six mois. Je ne connaissais plus ma taille. Et en friperie, ce sont des vieux vêtements, les tailles ne veulent plus dire grand-chose. Un 44 n’est pas