De plus en plus de parlementaires veulent s’attaquer à l’ultra fast fashion, la «mode jetable», en instaurant des pénalités financières et des interdictions publicitaires en fonction de l’impact environnemental des marques. Le but : tenter d’enrayer l’engouement des Français pour ces dernières, le géant Shein en tête. Une gageure quand on sait que la fast fashion a révolutionné notre rapport à la mode depuis l’explosion des enseignes comme H & M et Zara dans les années 90, comme l’explique le philosophe Benjamin Simmenauer. A l’occasion de notre enquête sur ce phénomène, des consommateurs et consommatrices racontent leur relation à ces marques. Aujourd’hui, Lou-Anne.
«Je sais que la fast fashion est mauvaise pour l’environnement. Jusqu’à présent, je me suis toujours habillée en friperie, en brocante, ou encore à Emmaüs, pour cette raison. Mais récemment, j’ai commandé sur Cider [un concurrent du géant de Shein, ndlr]. Je suis allée vers ce site parce que j’ai pris 20 kilos en six mois. Je ne connaissais plus ma taille. Et en friperie, ce sont des vieux vêtements, les tailles ne veulent plus dire grand-chose. Un 44 n’est pas