Menu
Libération
Témoignage

Fast fashion victimes : «La fast fashion me permet d’acheter des pièces semblables à de la haute couture»

Article réservé aux abonnés
Ils sont jeunes et adorent acheter des vêtements par dizaines sur les sites de fast fashion, même s’ils sont conscients des problèmes environnementaux et sociaux. Dans le deuxième épisode de notre série, Jane (1), 26 ans, mannequin à Rennes, qui aime la sensation des bonnes affaires.
«Sur Shein, j’achetais des vêtements aussi au début, mais je me suis rendu compte qu’en termes de qualité, ça se décline trop. Ils ne durent même pas une saison.» (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 14 mars 2024 à 11h29

De plus en plus de parlementaires veulent s’attaquer à l’ultra fast fashion, la «mode jetable», en instaurant des pénalités financières et des interdictions publicitaires en fonction de l’impact environnemental des marques. Le but : tenter d’enrayer l’engouement des Français pour ces dernières, le géant Shein en tête. Une gageure quand on sait que la fast fashion a révolutionné notre rapport à la mode depuis l’explosion des enseignes comme H&M et Zara dans les années 90, comme l’explique le philosophe Benjamin Simmenauer. A l’occasion de notre enquête sur ce phénomène, des consommateurs et consommatrices racontent leur relation à ces marques. Aujourd’hui, Jane (1).

«Je me refuse à mettre 60 euros dans un tee-shirt blanc. J’en ai besoin pour le travail, donc j’en achète souvent chez Uniqlo, que je décline en trois ou quatre couleurs. Sur Shein, je vais principalement commander des perruques, que j’utilise dans un cadre professionnel. A chaque fois, j’en commande cinq ou six d’un seul coup, parce que les délais de livraison sont assez importants. J’achetais des vêtements aussi au début, mais je me suis