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Défilé

Haute Couture : l’hiver printanier de Chanel

La directrice artistique de Chanel, Virginie Viard, a dévoilé ce mardi une collection sous influence impressionniste, allègre.
C’est dans la cour d’honneur pavée du Palais Galliera que s’est déroulé mardi 6 juillet le défilé de la collection haute couture automne-hiver 2021/2022 de Chanel. (Chanel)
publié le 6 juillet 2021 à 19h22

Vu la jauge de spectateurs, réduite à 120 par mesure de sécurité sanitaire, la mesure s’imposait : renoncer pour cette fois au Grand Palais et sa coupole, l’habituel décor grandiose des défilés Chanel. Mais le Palais Galliera a du répondant. Conçue par l’architecte Paul-René-Léon Ginain pour abriter la collection d’art de Maria Brignole-Sale de Ferrari, duchesse de Galliera, et Musée de la Mode et du Costume de la Ville de Paris depuis 1977, la bâtisse de «style Beaux-Arts» sise dans le XVIe arrondissement resplendit avec ses façades tout juste rénovées, dans le cadre d’une grande campagne de travaux soutenue financièrement par la maison Chanel. Que le musée ait rouvert avec une belle rétrospective consacrée à Coco Chanel (prolongée jusqu’au 18 juillet) a bouclé la boucle.

C’est dans la cour d’honneur pavée et le péristyle en demi-cercle qui l’entoure, que s’est déroulé mardi 6 juillet le défilé de la collection haute couture automne-hiver 2021/2022, en deux salves. Le ciel était incertain, à l’image du moment si variant. La proposition était, elle, très claire : allègre, pimpante, d’une tonalité plus printanière qu’automnale ou hivernale d’ailleurs. Virginie Viard indique avoir pensé à des tableaux, «à ceux de Berthe Morisot, de Marie Laurencin et d’Édouard Manet», et l’impressionnisme est bien là, multicolore, frais, lumineux. Notamment dans le tweed maison, incontournable, qui se pare d’une multitude de paillettes – on entrevoit le travail faramineux des ateliers de broderie, éclatant aussi sur robe blanche au buste recouvert de camélias. Fleurs et plumes abondent, dopent un court manteau noir ou une grande jupe. Tonique aussi, l’allure des filles aux chevelures réunies en une crête tressée. Détail notable : elles sont (très) souvent en crop top, et ça n’a rien d’«indécent».