Hermès dans le monde virtuel ? Que nenni. Contrairement à d’autres marques de luxe comme Gucci, Louis Vuitton ou encore Balenciaga, la maison française n’a, pour le moment, pas fait le choix de se lancer dans le métavers. Cette dernière n’a donc pas particulièrement apprécié de voir son célèbre sac Birkin vendu sur le net sous forme de NFT (non-fungible token, «jeton non fongible», sorte de certificat numérique sécurisé sur la blockchain qui détient toutes les métadonnées d’un fichier numérique et permet ainsi de certifier l’origine et la propriété d’une création virtuelle).
MetaBirkins 35 just sold for 4 Ether (≈$13,500.00) on @rarible! pic.twitter.com/EKp5ccOsSc
— MetaBirkins (@MetaBirkins) January 15, 2022
En décembre, l’artiste numérique Mason Rothschild a en effet créé une série de 100 interprétations NFT du sac Hermès intitulée «MetaBirkin» et l’a proposée à la vente sur la plateforme OpenSea pour plus de 10 000 dollars la pièce (les ventes se font via l’Ether, la cryptomonnaie basée sur la blockchain Ethereum). Hermès a répliqué la semaine dernière en déposant une plainte contre l’artiste auprès d’un tribunal fédéral de New York, estimant que celui-ci bafoue la propriété intellectuelle de la marque. «Bien qu’une image numérique connectée à un NFT puisse refléter une certaine créativité artistique, tout comme un tee-shirt ou une carte de vœux [...], le titre d’“art