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Big bijoux

Hip-hop: vie et or du bling-bling

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Dans «Ice Cold», la journaliste américaine Vikki Tobak retrace en plus de 500 photos la riche et complexe histoire des bijoux dans la culture urbaine, toujours plus onéreux et volumineux, marqueurs de statut social ou chargés de symboles.
Le bling-bling débarque en force aux Etats-Unis à partir des années 80. (Mike Miller)
publié le 8 octobre 2022 à 7h11

Diamant, platine, or (jaune, blanc ou rose) : les superstars du rap vont toujours plus loin dans la course aux ornements. L’ostentation est palpable et délirante. Le pendentif à l’effigie de Toutânkhamon à 65 000 dollars (environ 65 300 euros) de Nas, celui du dieu Horus à 300 000 dollars de Kanye West, le collier en forme de système solaire de Takeoff, membre des Migos (500 000 dollars), le pendentif de Rick Ross à son effigie incrusté de diamants jaunes ou encore le diamant rose à 24 millions de dollars que s’est implanté Lil Uzi Vert sur le front… Ice Cold, un ouvrage mastodonte et baroque de 380 pages publié par Taschen, retrace avec la précision d’un horloger suisse l’histoire de la joaillerie comme pierre angulaire de la culture hip-hop.

De la couverture du premier album éponyme de Kurtis Blow, le torse dévoré par six chaînes en or, aux ornements à l’image de Jésus Christ appelés «Jesus Piece» portés par Notorious B.I.G., jusqu’au pendentif Barbie en diamants arboré par Nicki Minaj, le texte de la journaliste américaine Vikki Tobak mêle histoire et anthropologie. Il décode le symbolisme et la dimension talismanique que ces parures ahurissantes confèrent à celles et ceux qui les portent. «Si la co