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La consigne pour les vêtements, ça existe aussi

La marque de mode pour enfants Okaïdi propose à ses clients de rapporter en magasin des articles de la marque achetés il y a moins de deux ans, qui seront repris, via un système de bons d’achat.
A Paris, en septembre 2023. Les utilisateurs duservice de consigne reçoivent en retour un bon d’achat qu’ils peuvent dépenser chez l'enseigne de textile pour enfants. (Riccardo milani/Hans Lucas via AFP)
publié le 26 octobre 2023 à 10h47

Matières recyclées, production locale, boom de la seconde main… Le secteur de l’habillement fait partie du peloton de tête des industries les plus polluantes de la planète, catapulté à cette position par les dérives de la fast fashion et l’émission de quantité de déchets, vêtements plus ou moins usés. Pour lutter contre ces effets néfastes, certaines marques adoptent une démarche écoresponsable. Connue surtout pour les récipients, genre le gobelet en plastique en festival, la consigne pour vêtements pourrait devenir une nouvelle tendance.

Mi-octobre, c’est Okaïdi qui s’est lancée dans l’expérimentation de ce nouveau concept, difficilement compréhensible à première vue. La marque de textile pour enfants a annoncé tester la consigne dans douze de ses magasins (dans le Nord Pas-de-Calais et en Pays de la Loire), sous la forme d’une sorte de combinaison entre de la seconde main et la collecte de vieux vêtements. Concrètement, l’enseigne propose à ses clients de rapporter en magasin des vêtements de la marque achetés il y a moins de deux ans, qui seront repris, via un système de bons d’achat, à une valeur déjà définie au moment de l’achat, selon une grille (par exemple 3 euros le pyjama et 6 euros le blouson). Plutôt qu’un système de dépôt-vente, c’est «un rachat ferme et définitif», précise Stéphanie Dubourthoumieu, directrice marketing et digital, auprès de Ouest-France. «Nous nous adressons ainsi à d’autres clients, qui n’ont pas le temps de trier, de prendre des photos et de négocier la vente avec un acquéreur. Nous nous occupons de tout.» Les utilisateurs de ce service de consigne reçoivent en retour un bon d’achat qu’ils peuvent dépenser chez Okaïdi, en piochant notamment dans l’offre de seconde main que la marque propose depuis 2016 – et donc bientôt alimentée par les habits en retour de «consigne».

De manière un poil différente – mais toujours avec cette terminologie de «consigne» – d’autres marques promettent la prise en charge du futur recyclage dès l’achat, moyennant un supplément. C’est le cas par exemple de Panafrica qui, sur certaines paires de chaussures, intègre directement une consigne de 5 euros dans le prix de certains modèles, une somme rendue sous forme de bon d’achat lorsque le client retourne son produit en fin de vie. Perpète, petite marque de textile bretonne, a basé son business model sur la consigne. Elle a choisi de restituer au client de 10 % à 40 % de la valeur neuve du vêtement rendu, en fonction de son état.