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La démocratisation du cachemire, fil de lance de l’industrie textile

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La production de cette maille de luxe augmente d’année en année, ce qui affecte les éleveurs, les élevages et les écosystèmes des territoires où vivent les chèvres qui produisent ce précieux duvet. Et les qualités présentes sur le marché sont aussi variables que difficilement évaluables par les consommateurs.
Les principaux élevages de chèvres cachemire se situent entre la Mongolie (où vivent les populations nomades) et la Mongolie intérieure, province chinoise où les éleveurs sont majoritairement sédentaires. (Per-Andre Hoffmann/Sucré Salé)
publié le 9 avril 2022 à 9h08

Qui se souvient encore du temps où s’offrir un cachemire était chose quasi impossible ? Longtemps réservée aux sphères du luxe, la fibre, connue pour sa douceur et sa chaleur, n’en finit plus de se démocratiser. Les précurseurs (de Pringle of Scotland, Johnstons of Eglin à Barrie en Ecosse, aux Italiennes Loro Piana et Brunello Cucinelli dans le luxe), ont vu débarquer sur leur terrain une kyrielle de marques spécialisées : l’inévitable Eric Bompard qui a commencé dans les années 80, la Belge Maison Ullens ou l’Américaine Leret Leret, les Françaises Mahogany, Notshy ou la marque éponyme créée par Alexandra Golovanoff.

A ces griffes attachées à ne proposer que du cachemire, il faut ajouter la concurrence des grandes enseignes comme Uniqlo, les Galeries Lafayette, Monoprix et plus récemment le héraut de l’ultra fast fashion Shein, qui proposent des prix défiant toute concurrence (de 39,99 euros le cardigan sur le site de Shein, 74,99 euros chez Monoprix et jusqu’à 1 000 euros chez Loro Piana), avec des produits d’hiver, mais aussi plus légers, à porter a