Menu
Libération
Mode

La haute couture, à fond la forme

Article réservé aux abonnés
Les défilés de l’automne-hiver 2023 ont pris fin jeudi 7 juillet à Paris. Aperçu des propositions de Ronald Van der Kemp, Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing, Maison Margiela, Viktor & Rolf et Fendi.
Dans les coulisses du défilé de Ronald Van Der Kemp, à l'hôtel d'Avaray à Paris, le 5 juillet. (Wiliam Keo/Magnum Photos pour Libération)
par photo William Keo. Magnum Photos pour Libération, Marie Ottavi et Sabrina Champenois
publié le 8 juillet 2022 à 13h00

«Je suis en mission et la passion pour la mode me porte, alors oui, tout va bien ! Ce qui est clair, c’est que maintenant, on ne peut plus reculer… Moi je le dis depuis les débuts mais tant mieux si tout le monde en a maintenant conscience.» A quelques minutes de son défilé, dans les coulisses où les filles s’habillent, sont maquillées, coiffées, prises en photo, dans une ambiance de ruche posée plus que survoltée, on retrouve Ronald Van Der Kemp fidèle à lui-même. Son regard noir brillant checke tout, en même temps que le designer et ex-danseur néerlandais répond au journaliste, motivation intacte, à 57 ans.

Savoir (se) renouveler sans lester la planète : c’est la grande affaire de Van Der Kemp. Si l’upcycling est désormais sur toutes les lèvres de la mode, le sémillant Van Der Kemp en est un précurseur, en a fait l’ADN de sa marque de «demi-couture», fondée en 2014 avec pour commandements le recours à des tissus existants, une fabrication artisanale, à la main (à Amsterdam), et en édition limitée. Van Der Kemp a la particularité de recycler jusqu’à ses propres collections, dit : «La couture d’autrefois était un exemple pour le monde, et je veux montrer qu’il n’est pas nécessaire de toujours faire un nouveau trench à chaque saison et de changer le bouton ici et là. En présentant les vêtements dans un cont