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Libé des animaux

La haute couture délaisse les poils, pas les écailles

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Le Libé des animauxdossier
Le monde du luxe communique volontiers lorsqu’il renonce à la fourrure, mais se tait sur l’utilisation de peaux exotiques. Ce commerce prospère a pourtant montré qu’il pouvait entraîner les pires pratiques d’élevage.
Une militante de l'association Peta devant une boutique Hermès à Melbourne, en Australie, le 16 mars. (William West/AFP)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 9 novembre 2021 à 17h24

Retrouvez dans notre dossier tous les articles du «Libé des animaux» consacré à leur actualité.

C’est promis : d’ici la collection d’automne 2022, les marques du groupe Kering (Gucci, Alexander McQueen, Saint Laurent, Balenciaga…) auront renoncé à la fourrure. L’annonce de cette décision, le 24 septembre, a fait sensation, même si certaines maisons de Kering avaient déjà sauté le pas : Gucci a ainsi banni les pelages dès 2017.

Sauf qu’un secteur est subtilement passé sous silence : celui des peaux exotiques. Un marché dans lequel, justement, Gucci excelle, avec ses sacs en crocodile (35 000 euros), en anaconda (3 500 euros), voire en lézard (4 200 euros). De telles «peaux précieuses» se glissent également dans le catalogue d’autres marques prestigieuses : Bulgari propose des «pochettes de soirée» en karung, un serpent aquatique d’Asie (2 460 euros). Dolce & Gabbana vend des sacs en varan (6 500 euros). Beynat et Janniaux, fournisseur de marques de luxe, confectionne des cravates ou des étuis pour CD en alligator. Au sein du groupe LVMH, Givenchy signe des sacs en python e