Le joueur de football américain Jeremiah Owusu-Koramoah affole les foules. Ses tenues sont plus largement commentées que ses performances de haute volée avec son équipe de Cleveland. Il faut dire que le sportif de 23 ans se distingue en mettant en avant un florilège de tissus traditionnels africains chaque fois qu’il se rend au stade.
Tout commence le mois dernier, lorsque l’athlète a rendu hommage à son pays d’origine, le Ghana, en débarquant avec une majestueuse toge en kente. Un pagne fait de soie et de coton, composé de bandes de tissu cousues qui forment des motifs et des figures aux couleurs vives. Le tout chaussé de sandales confectionnées dans la tradition ghanéenne, en exécutant la danse populaire Adowa, qui met en valeur la tradition des Akans, peuple d’Afrique de l’Ouest.
Depuis, le linebacker des Cleveland Browns arbore un ensemble traditionnel du continent à chacune de ses entrées, une fois en bazin, une autre en bogolan, tissu traditionnel malien accompagné sur ses réseaux sociaux d’un proverbe écrit en bambara dans le texte : Dɔɔnin-dɔɔnin, kɔnɔnin bɛ a ɲaa da (Petit à petit, l’oiseau construit son nid). Outre les félicitations de la presse africaine et sa popularité grandissante sur les réseaux sociaux (125 000 abonnés), Jeremiah Owusu-Koramoah dit avoir reçu de nombreux messages de journalistes qui essaient d’anticiper sa prochaine tenue ou d’avoir des informations sur la provenance de ses parures. Il y voit également une opportunité pour célébrer son africanité et souligner la richesse des imprimés subsahariens qui ont le vent en poupe.
Là où les athlètes de premier plan ne jurent que par les maisons de luxe européennes, à l’instar de Lebron James sapé tout en Louis Vuitton, le panafricanisme vestimentaire d’Owusu-Koramoah est plus que rafraîchissant. D’autant plus que les sportifs de haut niveau sont devenus depuis quelques années des icônes du style aptes à lancer des tendances vestimentaires.