Jusqu’ici le Met Gala, bal à thème pour riches et célèbres américains, qui inaugure l’exposition annuelle du Costume Institute du Metropolitan Museum, se gardait bien de verser dans le politique, à l’exception d’apparitions coup de poing, comme celle d’Alexandria Ocasio-Cortez en 2021, dont la robe proposait de «taxer les riches» («Tax the rich»). Organisées chaque premier lundi de mai, les festivités mettaient plutôt à l’honneur une mode glamour capable de faire rêver les foules, tout en collectant des fonds pour soutenir l’établissement. L’exposition «Superfine : Tailoring Black Style», présentée au printemps, vient rompre avec le cours habituel des choses et annonce qu’elle «explorera l’importance du style vestimentaire dans la formation des identités noires dans la diaspora atlantique», selon le communiqué du musée. Le Met Gala restera bel et bien chatoyant, mais avec du fond cette fois, et une diversité de références qui peuvent faire craindre quelques sorties de route.

L’exposition dont le gala s’inspire ouvrira officiellement le 10 mai