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Les collectionneurs : «Une partie de ma collection est très fétichiste, c’est une drogue»

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Témoignages - Voyages et loisirsdossier
Ils vouent une passion jamais rassasiée aux vêtements et aux accessoires de mode. Dans le troisième épisode de notre série, Florence, 61 ans, qui accumule les chaussures depuis ses 12 ans, s’est un peu détachée de cette obsession.
«Quand je sors mes chaussures de leur boîte, la charge émotionnelle que ça me transmet est très forte», raconte Florence. (Carlos Munoz Yague)
publié le 29 octobre 2024 à 7h37

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Florence, 61 ans, se décrit comme une «vraie Parisienne», collectionneuse de longue date – si ce n’est depuis toujours – de chaussures, mais pas n’importe quels souliers. Elle revient pour Libération sur les ressorts de sa collection, qu’elle a longtemps gardée secrète, ne livrant que peu de détails sur sa passion à ses proches comme à ses collègues du monde de la mode. Elle a d’abord été styliste, avant de se consacrer à l’expertise de bijoux fantaisie, d’accessoires, de vêtements, de maroquinerie de luxe, et de chaussures évidemment, la grande passion de sa vie.

«Au départ, ce n’était pas censé être une collection, j’étais trop jeune pour comprendre ça. J’ai commencé à 12 ans et demi, j’allais aux puces avec mon argent de poche. J’ai toujours aimé tout ce qui était chiffon mais, dès le début, je ne pensais qu’aux chaussures. J’ai acheté beaucoup de vintage. La première paire que je me suis offerte, c’étaient des petits escarpins avec des kitten heels [des petits talons aiguilles entre 3,5 et 5 centimètres, ndlr] Carel des années 60 en velours et chevron rouge, magnifiques, achetés aux puces de Montreuil [Seine-Saint-Denis]. Ça m’a satisfaite, parce qu’elles étaient rouges et que j’ai toujours aimé cette couleur,