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Billet

Les soldes, doudou anti-déprime

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On le sait, la surconsommation est un fléau. Mais, en ces temps covidés, ces achats peuvent avoir un réel pouvoir réconfortant. Et n’attestent pas forcément d’une insoutenable légèreté.
Acheter ne répond pas forcément à une nécessité objective, et peut aussi relever de la compensation ou de la consolation. (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
publié le 12 janvier 2022 à 15h16
(mis à jour le 12 janvier 2022 à 15h16)

«C’est parti !» : c’est l’expression du jour, côté consommation. Soit le «go !» de la course aux soldes d’hiver en France. Elle va durer quatre semaines, jusqu’au 8 février. Sera-t-elle un marathon, physique ou en ligne, là est la question. Avec omicron présent dans tous les rayons de nos vies covidées, pas sûr qu’on ait envie de farfouiller à pleines brassées, de faire la queue aux caisses ou aux cabines d’essayage masqués jusqu’à l’os. Directeur général de l’Alliance du commerce et délégué général de l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV), Yohann Petiot estimait d’ailleurs mercredi matin sur France Info que «la situation sanitaire va immanquablement peser sur notre activité au mois de janvier», en pointant qu’en Lorraine, où les soldes ont débuté avec deux semaines d’avance, «le bilan est particulièrement impacté par la situation sanitaire» avec «une baisse de fréquentation de 40 % par rapport aux soldes de janvier 2020». Et si l’achat en ligne a depuis le début de la pandémie souvent amorti la moindre fréquentation des boutiques in real life, il ne l’a jamais totalement compensée. Le contexte inflationniste, qui a notamment entraîné un bond des dépenses en énergie (électricité, gaz, carburant), pourrait aussi brider les envies.

Vrai rabais et fausse bonne affaire

Alors, d’aucuns diront qu’il y a matière à se réjouir : on surconsomme déjà largement trop, avec