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Lingerie de seconde main : les soutifs se rebiffent

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Longtemps oubliés au fond des dressings et ardemment entourés de tabous, les sous-vêtements intègrent le marché de l’occasion. Témoignages d’acheteuses et de revendeuses enthousiastes.
Déborah Jaouen inspecte la vieille nuisette pour la revendre presque comme neuve. A Nice, le 22 avril 2025. (Laurent Carré/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 22 mai 2025 à 11h37

La vieille nuisette retrouve sa splendeur. Etendue sur le cintre, la dentelle révèle toute sa douceur. Bien sûr il reste le voilage turquoise à défroisser et les petits nœuds à redresser. Lavée et reliftée, la pièce de lingerie s’offrira une nouvelle vie sur le marché de l’occasion. Soutiens-gorge et brassières, corsets et même culottes rejoignent les rayons des friperies et les plateformes de fringues. Le sous-vêtement se revend.

C’est Déborah Jaouen, 30 ans, qui inspecte la nuisette sous toutes ses coutures. A la tête du site Avengreen, la Niçoise commercialise des sous-vêtements de seconde main féminins. Elle n’accepte que «l’excellent état». Sont ainsi écartés les soutiens-gorge aux bretelles «relâchées», aux baleines «déformées» et aux bonnets «boulochés». La couleur est vive ? L’étiquette encore présente ? C’est le sésame pour une prise de clichés et un délicat lavage «à 30 degrés». Le déshabillé est fin prêt à retourner sur le marché.

Depuis longtemps, Déborah Jaouen vend sur Vinted notamment les belles pièces et celles de ses copines, achète d’occasion sa garde-robe et celle de ses enfants. En 2024, elle lance sa propre boutique en ligne. Elle d