Alerte : en 2024, mesdames, il va nous falloir être soigneusement culottées. Parce que d’après le prêt-à-porter de luxe qu’on voit défiler ces jours-ci et qui devrait avoir un effet papillon, l’offre abondera en transparences. La sheer dress notamment, aussi fine que du papier à rouler, opère un retour en grande pompe.
Douceur
Elle est omniprésente chez Acne Studios. En couleur chair, c’est encore plus troublant, en proximité totale avec la nudité. Le shorty et le tanga sont très sollicités, et on redécouvre le charme des jarretelles. Sur les lianes que sont les mannequins, c’est joli. Mais sur les corps «normaux», avec de vrais fesses et seins ? Gageons que l’envol de l’inclusivité permettra une démocratisation. La proposition n’est en tout cas pas racoleuse, plutôt douce et aérienne, et le label suédois au départ plébiscité pour son normcore cérébral rompt pour notre plus grand plaisir avec une période zombies fringués tout en complications. Si les tailleurs minijupes ou la flopée de tops cropés sous la poitrine semblent plus adaptés à un train de vie à la Kylie Jenner (nouvelle égérie maison) qu’à celui de la tout-venante, d’autres pièces sont faites pour toutes et fort belles : un trench qui plisse élégamment, une robe longue blanche paradoxale, sage avec ses manches extralongues mais fendue jusque sur la hanche, des pantalons en cuir craquelé.
On retrouve le prisme de la transparence chez Givenchy, mais autre salle, autre ambiance. Si les sourires sont une ex