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Interview

Tenues vestimentaires à l’Assemblée nationale: la «décontraction» de la Nupes face à la «police des apparences» du RN

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Les nouveaux députés ont fait leur rentrée au Palais-Bourbon cette semaine. Lors de cette journée, le dresscode représentait un marqueur des clivages politiques et le professeur en science politique François Hourmant décrypte le vestiaire des élus et les messages qu’il renvoie.
Mercredi, les 89 députés du Rassemblement national ont adopté un style vestimentaire très classique pour faire leur rentrée à l'Assemblée nationale. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 24 juin 2022 à 9h42

Pour leur rentrée historique à 89, les députés du Rassemblement national se sont donné rendez-vous mercredi à 10 heures, place du Palais-Bourbon. «Nous, on n’est pas La France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemisette à fleurs !» a raillé Marine Le Pen, qui veut soigner l’image son groupe à l’Assemblée nationale. Alors qu’elle croit marquer son opposition avec LFI, la cheffe du parti d’extrême droite se trompe doublement, en faisant référence à la tenue traditionnelle de l’élu polynésien Moetai Brotherson qui siège aux côtés des communistes. La saillie de la députée RN démontre une méconnaissance, voire un mépris, des pratiques culturelles d’un territoire d’outre-mer français. Et ce, dans l’antre de la représentation nationale.

Le Pen a demandé, par ailleurs, à ses élus de la jouer sobre, classique en termes d’habillement. Elle a préconisé le port de la cravate pour les hommes, lors d’une réunion en visio tenue la veille de la rentrée. Edwige Diaz, députée RN de Gironde, a exp