Les ouvriers du secteur textile, premier domaine d’exportation du Bangladesh, manifestent depuis deux semaines dans tout le pays pour demander le triplement du salaire minimum. Celui-ci est actuellement de 8 300 takas (70 euros) mensuels et ils voudraient le voir porter à 23 000 takas (195 euros), revendication que Sheikh Hasina, la Première ministre, a refusée vendredi 10 novembre.
Muriel Treibich coordonne, depuis Bruxelles, les activités de lobbying et de plaidoyer du bureau international de Clean Clothes Campaign (CCC), un réseau international de syndicats et d’ONG dédié au droit du travail dans le secteur textile et dont l’objectif est la défense et la protection du droit des travailleurs et travailleuses. Une organisation «très décentralisée», précise-t-elle, qui regroupe «des centaines d’organisations présentes en Europe et dans différentes régions d’Asie, dont des syndicats ou des ONG au Bangladesh, au Sri Lanka, au Pakistan». La lobbyiste explique à Libération l’enjeu des manifestations qui ont lieu actuellement dans tout le Bangladesh.
D’où part le mouvement social actuel qui secoue le secteur textile bangladais ?
Le processus de négociation pour réviser le salaire minimum se fait tous les cinq ans dans le secteur textile au Bangladesh. Dans d’autres pays, au Cambo