«Slow» : avant, du moins pour les générations au-dessus de 30 ans, le terme désignait une danse lente propice au rapprochement, à gros potentiel érotique. Désormais, il a une connotation éthique. Il s’agit de ralentir des modes de vie devenus frénétiques, trop «speed», avec spirale de stress collatérale. Depuis son émergence dans les années 80, le concept se décline : slow food (cuisiner soi-même, des produits locaux, à rebours de la malbouffe de McDo and co), slow travel (voyager en prenant son temps et hors des sentiers rebattus du tourisme de masse), slow money (pour une finance durable, réorientée vers la terre, l’agriculture), slow books (des livres publiés par de petits éditeurs, loin de la grosse artillerie des best sellers), slow éducation (qui accorde aux enfants un temps d’apprentissage personnalisé) et même slow sexe (éloge de l’ébat lent et non gouverné par l’injonction à l’orgasme et à la performance). Le slow est humaniste, profitable à la planète comme à l’homme.
Douce parenthèse
L’été, avec son cortège de vacances, est a priori la saison idéale du slow, un tremplin pour lever le pied. Celui qui s’amorce ces jours-ci semble l’être particulièrement. Trop même. Bazar dans les aéroports et avions retardés ou supprimés en raison du manque de personnel, trains pris d’assaut pour éviter la hausse des prix du carburant, envol du prix des locations de voitures, budgets vacances revus à la baisse (avec, notamment renoncement à des voyages plus ou moins lointains) pour cause de pouvoir d