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Garde-robe

Yoshita 1967, la mode bien hybridée

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La jeune marque, qui puise dans l’artisanat de l’Inde et du Kenya, relie les deux cultures d’Anil Padia, créateur basé aujourd’hui à Paris, à son histoire familiale.
Avec «Temple Road», le nom de la première collection de la marque Yoshita 1967, Anil Padia puise dans l’artisanat de l’Inde et du Kenya pour développer sa garde-robe. (Yoshita 1967)
publié le 28 septembre 2024 à 14h07

Dans la course effrénée des défilés parisiens – 66 sont inscrits cette saison au calendrier de la fédération de la haute couture et de la mode – difficile de sortir du lot, quimiiplus en est quand on est une jeune marque qui a tout à prouver. Ces structures souvent minuscules souffrent par ailleurs plus que les autres de la crise qui sévit dans l’industrie du luxe. Elles sont pourtant dotées d’un élément précieux que leur envient leurs aînées : la sincérité. Yoshita 1967 est l’une de ses marques lancée cette saison à Paris. Anil Padia, 33 ans, son fondateur, puise dans son histoire personnelle et celle de sa communauté pour développer sa garde-robe.

La diaspora indienne a commencé à s’installer au Kenya fin du XIXe siècle. La famille d’Anil Padia a fait partie de ces premiers voyages vers l’Afrique de l’Est, arrivée du Gujarat en Inde, au nord de Bombay, pour s‘implanter à Nyeri au centre du Kenya. Le créateur qui partage aujourd’hui son temps entre Paris et Nairobi est l’un des représentants de la quatrième génération née dans le pays qui compte environ 54 millions d’habitants. La communauté indienne, constituée d’environ 100 000 personnes, s’est d’abord implantée sur