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Mon petit larcin : «Je me souviens toujours du goût de ces rillettes»

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Témoignages - Pour aller mieuxdossier
Par défi ou par simple envie, tout enfant, ou presque, a déjà commis un petit vol, qui peut laisser un sentiment de culpabilité à l’âge adulte. Dans le troisième épisode de notre série, Marguerite, 93 ans, raconte comment un pot de rillettes dérobé pendant la guerre lui laisse toujours un délicieux souvenir, plus d’un demi-siècle plus tard.
«Je ne partage rien avec ma petite sœur et mon petit frère, je garde tout pour moi.» (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 7 mai 2025 à 11h17

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Des bonbons chez l’épicier, une pièce dans le portefeuille des parents, un colifichet dans une boutique… Presque tous, sinon tous, les enfants et ados ont déjà commis un petit larcin, parce que cela leur faisait envie ou pour se la jouer auprès des copains. Que l’on se soit fait attraper ou non, ces petits vols restent souvent gravés dans nos mémoires. En septembre, un buraliste d’Uzès, dans le Gard, a ainsi reçu une lettre d’excuses et 50 euros d’un homme qui lui avait volé des sucreries étant enfant… Libé a recueilli des histoires de menus larcins. Aujourd’hui, Marguerite, 93 ans, retraitée vivant en région parisienne, se souvient davantage du goût des rillettes qu’elle a volées que de l’engueulade qui a suivi.

«Pendant la Seconde Guerre mondiale, j’habite Limoges avec mes parents et mes petits frère et sœur. Il y a aussi une cuisinière qui vit avec nous. On a de la chance, car mes parents ont acheté une petite ferme – plus précisément, c’est un moulin - en Dordogne, avec des oies, où nous allons pendant les vacances. Donc la cuisinière peut e