C’est un article publié par Sciences et Avenir le 7 septembre qui nous l’apprend : dans une étude parue dans Trends in Ecology and Evolution, des scientifiques australiens pointent que «pour survivre, certaines espèces ont déjà modifié leur apparence physique afin de mieux gérer l’augmentation de température». Cela se traduit notamment par une augmentation de la taille des «becs, oreilles, pattes et autres appendices». Côté oiseaux, il a été observé que «lors des années les plus chaudes, les individus aux petits becs, moins adaptés pour réguler leur température interne dans ces conditions, survivaient moins que leurs homologues au plus gros bec». Côté mammifères, les musaraignes et les chauves-souris ont «augmenté la taille relative de leurs oreilles, de leur queue, de leurs pattes et de leurs ailes en même temps que le réchauffement». Si ces modifications sont pour l’heure limitées, la chercheuse Sara Ryding indique tout de même que «nous prévoyons que les appendices proéminents, comme les oreilles [outil important de la régulation de la température interne chez l’animal, ndlr], augmentent, de sorte que nous pourrions nous retrouver avec un Dumbo en chair et en os dans un avenir pas
Climat
Mutants, chaud devant
Article réservé aux abonnés
Pour lutter contre le réchauffement climatique, les rongeurs ont vu augmenter la taille de leurs appendices, notamment les oreilles, qui ont un rôle de régulation de leur température intérieure. (John Downer/Getty Images)
publié le 11 septembre 2021 à 13h40
Dans la même rubrique