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Libération
On mange où ce week-end ?

Où braiser ce week-end ? Chez Ardent Paris !

Dans ce resto aux bonnes odeurs de feu de bois, on fait sauter barbaque et légumes, le tout dans une ambiance feutrée de resto new-yorkais. Sexy !
Chez Ardent Paris, les délicieuses odeurs du grill, présentes mais pas envahissantes, nous mettent vite l’eau à la bouche. (Mathieu Pellerin)
publié le 27 octobre 2023 à 14h31

Nuit de pluie. On sort métro Cadet en serrant son imper, le parapluie au niveau des yeux. Seul le reflet des réverbères dans les flaques d’eau nous guide jusqu’à la rue Richer. Une amie pas vue depuis longtemps nous y attend déjà ; son sourire nous réchauffe. Elle est assise à une petite table au fond de la salle, qui donne sur la rue, où l’on peut observer le pas pressé des passants à la recherche, eux aussi, d’une bonne table où se sustenter.

L’atmosphère est délicieusement chargée : le noir, qui rappelle le charbon, habille les murs sombres du bar, tout comme les tables et le comptoir en granit. Par où commencer ? Les délicieuses odeurs du grill, présentes mais pas envahissantes, nous mettent déjà l’eau à la bouche. Les proprios Arthur Lecomte (Bien élevé, bien ficelé – Paris) et Charles Nikitits (l’Office – Paris) ont mis au menu, avec le chef Charley Breuvart, tout ce qui se braise. Côte de veau de la ferme de Châteauneuf, côte de cochon francilien, poitrine de veau farcie aux herbes, bar sauvage, homard bleu breton… N’étant pas du tout barbaque, on s’est plutôt rabattue sur les entrées à partager. Des choses délicieuses et bien cuisinées comme du tarama au potiron, poireau brûlé et couteaux et kalamansi (une variété de citron venue des Philippines), une brochette de foie de volaille… En plat, pour deux, une seiche généreuse servie avec du chou-fleur grillé sur une purée à l’encre de seiche. Que de bonheur ! Le grillé devient ici comme une sixième saveur, tant le feu est travaillé de toutes les manières : délicat sur le poireau, franc sur le foie, discret sur la seiche… En dessert, la ganache chocolat au mélilot fumé, une plante au goût de vanille, est servie avec une bonne louche de whisky flambé, bien sûr.

Côté pinard, rien à redire, on sent le métier. La carte a été pensée par le chef sommelier Olivier Dopke (ex-Quinsou) avec plus de 150 références. On a opté pour des classiques, une coupe de champagne Billecart-Salmon en début de repas, et un pommard de Fanny Sabre pour les plats, parce que la vie est courte. Et si vous craignez de repartir avec un parfum douteux de petit cochon grillé, n’ayez crainte : l’architecte des lieux, David-Olivier Descombes (Dod Architecte) a réussi la prouesse de nous laisser voir les flammes et la fumée derrière une plaque de verre, sans que les odeurs ne viennent imprégner les vêtements. Une pensée néanmoins pour les équipes qui font tout flamber derrière, le nez au-dessus des flammes…

Ardent Paris, 40 rue Richer, 75009 Paris. Ouvert du lundi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 22h30. Menu déjeuner : Entrée, plat, dessert : 25 euros. A la carte, environ 50 euros. www.restaurant-ardentparis.com