Une drôle d’ambiance règne au centre commercial le Millénaire, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Ouvert en 2011 aux portes de Paris, le lieu a désormais des airs de site fantôme, teinté d’une mélancolie particulière. Sur les 140 boutiques qui devaient ouvrir à l’origine, une trentaine seulement restent en activité. C’est pourtant dans ce no man’s land que s’installe, après une succession de tempêtes internes, MaMaMa. Créée en 2020 pour venir en aide matériellement aux mères et aux bébés en situation de précarité, l’association, qui distribue vêtements, couches, lait infantile, petits pots et kits d’hygiène pour les mères et leurs petits entre 0 et 3 ans, a été contrainte il y a un an par la justice de quitter son local du quartier de la Plaine, à Saint-Denis, en raison d’un conflit avec la mairie. Elle vient tout juste d’arriver à Aubervilliers, dans un Millénaire désert, où tout reste à faire. «Même si l’expulsion a été très dure, en réalité, c’est beaucoup mieux ici, beaucoup plus adapté à nos besoins», admet Magali Bragard, la présidente, qui nous fait visiter les lieux. Ce grand espace de
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A Aubervilliers, MaMaMa prône une approche féministe de la distribution alimentaire
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Dans les anciens locaux de MaMaMa, à Saint-Denis, le 11 décembre 2020. (Albert FACELLY/Libération)
publié le 28 février 2025 à 14h20
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