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Parentalités

«C’est une manière de se parler à soi-même autrement» : comment faire avec les amis imaginaires de son enfant

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Dans l’enfance, avoir un compagnon illusoire est une étape du développement importante et particulièrement répandue, selon la recherche. Les parents ne doivent généralement ni s’en inquiéter, ni trop s’en mêler, mais accueillir ce partenaire de jeu avec curiosité.

Les études scientifiques les plus récentes indiquent que jusqu’à deux tiers des enfants, entre 3 et 7 ans, s’inventent un compagnon imaginaire. (Photomontage Libération/Getty Images)
ParFlorian Bardou
Chef de service adjoint - Modes de vie
Publié le 21/10/2025 à 12h04

Georges, Kitty et Crouly. Depuis six mois désormais, Paul, 3 ans, n’a pas un, ni deux mais trois amis imaginaires. «Le premier, il l’a évoqué en entrant à la maternelle. On a d’abord cru que c’était un camarade avant de se rendre compte que quand il jouait dans sa chambre seul, il nous demandait de ne pas le déranger car il jouait avec Georges», narre Vincent, 42 ans et père de ce bambin, fils unique et en garde partagée. Quelques mois plus tard, c’est Kitty qui fait son apparition, puis Crouly.

«J’étais là ! On écoutait la chanson de Santa, Popcorn salé, dans laquelle elle dit : “Regarder le monde s’écrouler.” Depuis, il dit que c’est la chanson de Crouly», poursuit l’avocat parisien. D’abord incrédule, le jeune papa s’interroge sur les amitiés inventées du rejeton, évoque la question à des amis, qui ont aussi une progéniture, puis, se renseigne sur Internet. «J’avais besoin d’être rassuré sur la normalité du phénomène et sav