Georges, Kitty et Crouly. Depuis six mois désormais, Paul, 3 ans, n’a pas un, ni deux mais trois amis imaginaires. «Le premier, il l’a évoqué en entrant à la maternelle. On a d’abord cru que c’était un camarade avant de se rendre compte que quand il jouait dans sa chambre seul, il nous demandait de ne pas le déranger car il jouait avec Georges», narre Vincent, 42 ans et père de ce bambin, fils unique et en garde partagée. Quelques mois plus tard, c’est Kitty qui fait son apparition, puis Crouly.
«J’étais là ! On écoutait la chanson de Santa, Popcorn salé, dans laquelle elle dit : “Regarder le monde s’écrouler.” Depuis, il dit que c’est la chanson de Crouly», poursuit l’avocat parisien. D’abord incrédule, le jeune papa s’interroge sur les amitiés inventées du rejeton, évoque la question à des amis, qui ont aussi une progéniture, puis, se renseigne sur Internet. «J’avais besoin d’être rassuré sur la normalité du phénomène et sav