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Parentalités

Famille : les beaux-parents cherchent leur place

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Pas facile d’être beau-père ou belle-mère. Pourtant, dans un grand nombre de familles recomposées, les beaux-parents essayent de jouer la plus juste des partitions en participant à l’éducation des enfants de leurs conjoints. Sans reconnaissance aucune.
5,1 % des enfants mineurs vivent avec leur mère et un beau-parent et 1,8 % avec leur père et un beau-parent. (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 18 janvier 2025 à 13h19

Trouver sa place de beau-parent : voilà une chose ardue. Clément, 43 ans, estime par exemple suivre une «ligne de crête». Il y a cinq ans, après une première relation assez «passionnelle» où il a endossé ce rôle avec un bébé d’à peine 1 an, sa nouvelle compagne, qui a, elle aussi, un fils d’une demi-douzaine d’années en garde alternée une semaine sur deux, lui accorde assez vite un rôle dans son éducation avec beaucoup de «générosité». «Elle m’a donné le bâton de pouvoir en expliquant à son fils que ma parole avait la même valeur que la sienne ou celle de son père, narre l’enseignant-chercheur parisien. Je me suis retrouvé avec une autorité de parent mais en restant à ma place de beau-père. Par exemple, je peux donner mon avis sur les questions scolaires et les activités parascolaires, mais je ne suis pas en première ligne pour en décider.»

Partage des tâches genré

Avec son jeune beau-fils, qui lance quelques «t’es pas mon père» de bonne guerre au tout début, des liens se nouent tout aussi rapidement, approfondis à la naissance d’un petit (demi) frère il y a deux ans. «Il s’est tourné vers moi quand sa mère était enceinte. Désormais avec notre fils, il y a une dynamique familiale, on réfléchit ensemble au calendrier de garde des enfants, qui va les chercher, comment on s’organise avec eux, sauf pour les rendez-vous médicaux, poursuit Clément. Lui m’a pris comme coparent, on est dans une relation affective assez chouette. Je pense qu’il m’aime bien. Ce n’es