Aux beaux jours, Simon, RH de 35 ans habitant en Seine-et-Marne, fait le point avec sa conjointe sur le programme des vacances d’été. Que faire avec leur fille et leur fils de et 4 et 1 an ? Sa mère n’est pas en capacité de garder un enfant. Son père, qui habite à trois heures de route avec sa belle-mère, a tenu à garder l’aînée une semaine en février puis en avril. Mais pour l’été ? Pas de coup de fil, pas de proposition. «J’ai appris par mon frère que s’occuper d’elle avait été difficile, que c’était fatigant. Ils pensaient qu’elle jouait [davantage] toute seule… Il y a sûrement de la flemme.»
Simon repense à son enfance. Sa grand-mère habitait à côté et ne travaillait pas. Elle allait le chercher à l’école. Chez elle, attendaient de petites brioches avec de la confiture et des Yabon, ces gâteaux riz caramel. Soir, matin, elle était toujours là. Le contraste rend Simon «un peu déçu et triste». «Mon père a grave bénéficié de l’aide de mes grands-parents quand j’étais petit et ne faisait pas beaucoup d’activités avec nous. C’est un peu la génération des baby-boomers qui a kiffé la vie, contrairement à celle d’après-guerre qui était encore vraiment dans l’effort.»
«A 8 ans, il a du mal à retrouver son prénom»
Simon n’est pas seul à avoir ce ressenti. Des parents partagent