On ne pourra pas reprocher à Stéphane Jourdain et Guillaume Daudin, auteurs de la bande dessinée l’Arnaque des nouveaux pères (Glénat), d’avoir la meilleure obsession qui soit : s’interroger intimement sur leur contribution, involontaire ou pas, au patriarcat. Sous leurs certitudes de mecs déconstruits, ces deux journalistes, l’un à France Inter, l’autre à l’Agence France-Presse, ont décidé de se retrousser les manches et d’interroger leur responsabilité individuelle dans la longue lutte pour l’égalité. Inlassables enquêteurs d’eux-mêmes, ils avaient déjà exploré la question de la contraception masculine dans leur précédent album (les Contraceptés, éd. Steinkis, 2021) jusqu’à faire le choix de la vasectomie. Jourdain et Daudin poursuivent leur introspection politique en se questionnant sur leur paternité et la figure du «nouveau père» (celui que l’on applaudit dès qu’il change une couche), le tout croqué de façon un peu sage par le dessinateur Antoine Grimée.
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Dans ce genre d’exercice, les pièges sont partout, à com