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Témoignage

Les petits et l’écran : «On aimerait que le smartphone rentre dans leur vie le plus tard possible»

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Ils sont parents, font fi des écrans ou les intègrent à l’éducation de leurs enfants. Tolérants ou scrupuleux, ils racontent. Aujourd’hui, notre cinquième épisode : Laurène, 44 ans, graphiste et mère de deux filles de 5 et 8 ans à Paris.
(Mathieu Thomasset/HAns Lucas)
publié le 15 mars 2024 à 23h28

«Je suis plus stricte que ma femme. Déjà on n’a pas de télé. On a chacune des ordinateurs, une vieille tablette et nos téléphones portables. Ce qui fait pas mal d’écrans. La première discipline, c’est donc que les adultes s’en écartent. Dans le cadre de notre couple, on s’était fixé comme première règle de n’avoir aucun téléphone à table pour déconnecter. Je suis graphiste, elle est informaticienne, et on avait le réflexe d’aller voir nos mails. Ma femme regarde pas mal de vidéos sur Internet et elle joue à des jeux sur son téléphone. Moi j’y lis énormément. Et comme je suis une grande lectrice, j’y passe plusieurs heures par jour.

«Pour nos filles, on a donc appliqué ça au feeling. Jusqu’à quatre ans, il n’y a pas eu d’écrans. L’idée était de les introduire le plus tard possible, pas avant l’école maternelle, même s’il y a eu un peu plus d’écarts pour la seconde. L’ordi, elles sont de toute façon trop petites et ne sont pas à l’aise pour l’allumer, même si la grande commence à apprendre à vaguement taper des exposés. C’est nous qui programmons ce temps. Parfois, après le dîner, deux à trois fois par semaine, on regarde une vidéo documentaire sur comment les gens vivent dans le monde. Ou alors quelques vidéos en anglais puisqu’elles l’apprennent. Elles ont déjà vu quelques films Disney, Cars et la Reine des neiges, mais elles ont facilement peur donc on est limitées. La grande a aussi quelques jeux éducatifs sur la tablette. Elle y passe une heure et demie tous