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Libération
Témoignage

Les petits et l’écran : «Quand on lui montre des photos, il les touche comme si c’était l’écran d’une tablette»

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Ils sont parents, font fi des écrans ou au contraire les intègrent à l’éducation de leurs enfants. Tolérants ou scrupuleux, ils racontent. Aujourd’hui, notre deuxième épisode : Nando, 36 ans, salarié d’une association de cinéma et coparent d’un petit garçon de 3 ans et demi à Paris.
«Depuis peu, comme il a passé 3 ans, on a commencé à accepter pour lui les appels vidéo sur le portable.» (Montage Liberation/Getty Images)
publié le 26 février 2024 à 10h06

«Je suis italien et en couple avec un Espagnol depuis dix ans. On vit ensemble et il a eu un enfant avec une copine qui lui avait demandé un don de sperme. On a la garde alternée pendant les vacances, le reste de la vie de l’enfant se fait avec la mère à Barcelone et toutes les deux semaines mon compagnon passe le week-end là-bas. Ici, à Paris, je suis impliqué dans son éducation, mais je ne suis pas son père, c’est une parentalité qu’on invente depuis trois ans et demi.

«Jusqu’à ses 3 ans, les deux parents avaient établi qu’ils seraient assez stricts et qu’ils interdiraient tout type d’écran avec le petit. On avait lu et on avait en tête que ce n’était pas bien pour le développement du cerveau de l’enfant et on souhaitait développer son intelligence créative du mieux possible. Cela part aussi d’une sorte de culpabilité. Comme son père ne peut pas être avec lui tout le temps, alors on se donne à fond quand il est avec nous. C’est la dimension morale de la situation. Donc on a vécu ça avec une certaine exigence et une radicalité d’application du principe tout en en payant les difficultés. Je ne compte plus les fois où j’aurais voulu allumer la télé juste pour me reposer par exemple. Mais petit à petit, à partir de ses 2 ans et demi, on a quand même commencé à l’emmener au cinéma pour voir des films adapt