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Témoignage

Mon ami imaginaire : «Ma mère me le dira plus tard, mais elle a peur au début»

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Pour «Libé», ils ou elles rendent hommage à ce compagnon qui n’existait que dans leur tête d’enfant. Dans le quatrième épisode de notre série, Oriane invoque tendrement le souvenir de Nathan, petit garçon fictif de ses jeux sur la plage.

«Je me revois me promener, courir, faire des châteaux avec Nathan», raconte Oriane. (Photomontage Libération. Getty Images )
ParFlorian Bardou
Chef de service adjoint - Modes de vie
Publié le 23/10/2025 à 9h13

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Une figure humaine, un animal qui parle voire un objet… Très nombreux sont les enfants à avoir un compagnon imaginaire. Les études les plus récentes indiquent que jusqu’à 65 % des mômes s’inventent, entre 3 et 7 ans, un ami qu’ils savent fictif. Une étape importante de l’enfance, qui répond parfois à la solitude et le signe d’une grande créativité, dont les parents ne doivent pas s’inquiéter. Dans cet épisode, Oriane, 38 ans, ludothécaire à Paris, garde une profonde tendresse pour le petit garçon inventé, compagnon de son enfance.

«Je n’ai pas de souvenirs de son apparition. J’ai 3 ans. Ma petite sœur n’a qu’un an et je dois avoir besoin d’échanger avec quelqu’un de mon âge. Mon ami imaginaire est un petit garçon qui s’appelle Nathan. Il vit dans une boutique de vêtements, me semble-t-il. Il est comme un copain d’école ou un frère. Mais tout est assez flou aujourd’hui.

«Je joue avec lui à la plage. Je grandis au bord de la mer, donc on y passe tous les week-ends. Je me revois me promener, courir, faire des châteaux avec Nathan. Cela n’arrive jamais dans ma chambre, on joue uniquement en plein air. En fait, il intervient quand je n’ai pas d’autres jouets sous la main, c’est le cadre qui définit s’il arrive ou pas.

«Lorsqu’ils entendent parler