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Témoignage

Nos chers corres : «Dans la voiture, iel me dit : “Je me sens comme un garçon dans un corps de fille”»

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Souvenirs tendres ou catastrophiques, chocs culturels, les échanges entre jeunes correspondants européens ne laissent indifférents ni les parents ni les enfants. Dans le troisième épisode, Jasmine (1), 48 ans, se souvient avoir accueilli un·e ado qui a fait son coming out trans.
(Montage Libération/Getty Images)
publié le 29 mai 2024 à 10h32

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Histoire d’amour, antipathie réciproque ou amitié pour la vie, beaucoup d’enfants devenus grands se rappellent avec émotion leurs correspondants européens. Entre découvertes de traditions étonnantes et gastronomie douteuse, ces échanges ne laissent personne indifférent. Mais pour les parents qui accueillent ces jeunes, ces souvenirs sont-ils aussi doux ? Et tous les chocs culturels sont-ils bons à prendre ?

«Je me rappelle qu’avant l’arrivée des correspondants italiens de la classe de ma fille, j’avais eu très souvent la mère de la personne qu’on accueillait au téléphone parce que c’était la première fois que son enfant quittait sa famille pour une si longue période – on parle de deux semaines. Les premiers jours se passent bien avec ma fille, heureusement, sans trop de soubresauts émotionnels. J’ai même l’impression que cet·te ado est plutôt mature et autonome, et que sa mère s’inquiète pour rien ! Le vendredi soir, les Françaises avaient organisé une énorme pyjama party pour toutes les Italiennes avec 18 personnes dans une grande maison de l’une des familles. Je me dis : c’est génial, à 13 ans, de vivre ça, c’est sympa, ça leur fera un beau souvenir. Sauf que le lendemain matin, à 5 heures du matin, la mère m’appelle en me disant : “Est-ce que tu peux aller