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Témoignage

Nos chers corres : «Et là, on perd le gosse dans le métro»

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Souvenirs tendres ou catastrophiques, chocs culturels, les échanges entre jeunes correspondants européens ne laissent indifférents ni les parents ni les enfants. Dans le premier épisode, Claire (1), 50 ans, se remémore le jour elle a perdu, dans le métro londonien, un jeune sous sa responsabilité.
«Le gosse ne parlait pas un mot d’anglais et n’avait pas de téléphone.» (Montage Libération/Getty Images)
publié le 27 mai 2024 à 18h50

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Histoire d’amour, antipathie réciproque ou amitié pour la vie, beaucoup d’enfants devenus grands se rappellent avec émotion leurs correspondants européens. Entre découvertes de traditions étonnantes et gastronomie douteuse, ces échanges ne laissent personne indifférent. Mais pour les parents qui les accueillent les souvenirs sont-ils aussi doux ? Et tous les chocs culturels sont-ils bons à prendre ?

«Nous vivons à Londres, et le collège bilingue de mon fils est lié à une école française avec laquelle ils font régulièrement des échanges. Il y a quelques années, nous devions accueillir un correspondant français de quatrième pendant deux semaines. Quand il arrive (appelons-le Maxime), je vois qu’il y a un énorme décalage avec mon fils : ils ne sont pas du tout au même point de leur développement. Lui est chétif, ressemble à un petit garçon, est assez timide, réservé. Mon fils (appelons-le Mathieu) est tout le contraire : il fait trois tailles de plus que lui et passe le plus clair de son temps avec ses copains à sortir, à jouer au basket ou aux jeux vidéo. Donc quand Maxime arrive, ça ne colle pas du tout entre eux. Ils se parlent à peine, et je me dis que les jours à venir seront les plus longs de nos vies.

«Maxime était arrivé un jeudi soir. Le lend