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Famille

Le mal de belle-mère : ces femmes qui se retrouvent à vivre avec les enfants de leur compagnon

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Elles ont entre 30 et 40 ans et témoignent d’un sentiment d’errance en belle-parentalité, sans statut ni ressources pour se sentir pleinement légitimes.
Un adulte en couple sur dix vit avec des enfants qui ne sont pas les siens. (Camille Lévêque/Libération)
par Marie-Eve Lacasse et collage Camille Lévêque
publié le 2 février 2024 à 17h25

«Dans l’image de la belle-mère, tu as deux extrêmes : celle des contes, qui est le mauvais rôle, une image très négative et terrorisante, et l’autre : la famille recomposée géniale, idéale. C’est une autre injonction, celle au bonheur et à la perfection. Comme si l’entre-deux, humain, naturel, n’existait pas.» Ainsi parle Aurélie Soubiran, 35 ans, professionnelle du milieu du vin, devenue belle-mère en 2018. Elle avait 28 ans, lui 47, avec deux enfants en garde alternée, de 9 et 12 ans. «On a mis un an et demi avant que je me présente aux enfants. Puis au bout de deux ans, quand on a emménagé ensemble, naturellement, je suis allée chez eux, ce qui est une erreur car ce n’était pas un “chez-nous” mais l’appart où ils avaient grandi avec la mère. Il y avait l’empreinte du foyer précédent, donc je me suis glissée dans leur quotidien. On a pris trop de pincettes… Première erreur.» Mais comment savoir ce qu’il faut faire ? Et comment s’y prendre ?

Alors qu’il existe des milliards de livres et de ressources pour apprendre à devenir parents, le guide de la belle-parentalité semble absent des rayons, des conversations. Dans ce désert, Fiona Schmidt, 42 ans,