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Parents stupéfiants : «Ça m’est arrivé plein de fois de conduire la voiture avec les enfants et de m’arrêter pour prendre du speed»

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Témoignages - Famillesdossier
Le jour, c’est biberons, devoirs et foot au square. La nuit, c’est spliff, coke et compagnie. «Libé» donne la parole à ceux qui essaient de jongler entre parentalité et vices plus ou moins assumés. Troisième épisode de notre série : le témoignage de Jean-Baptiste, 47 ans, père de deux enfants et amateur occasionnel de speed.
«Quand mes enfants étaient plus jeunes, j’ai été confronté à tout ce stress archi connu de la parentalité», témoigne Jean-Baptiste. (Montage Libération/Getty Images)
publié le 10 février 2024 à 13h31

«J’ai commencé à prendre de la drogue tardivement. Je n’ai jamais fumé d’herbe ou de cigarette pendant l’adolescence ; j’ai commencé la drogue à 20 ans par curiosité, de façon très méticuleuse, quasiment scientifique. Et, dans tout le panel, la seule drogue qui m’a plu, c’est l’ecstasy et le speed. La coke m’intéressait peu à cause des effets de descente. L’ecstasy et le MD, j’en prenais en club le week-end. Ma drogue préférée, c’étaient les amphétamines, qui ne me donnaient pas les mêmes effets de descente. Par contre, ça empêche de dormir. Et l’ecsta rend un peu accro, donc dès l’âge de 22 ans et jusqu’à 47 ans, j’ai pris du speed.

«Au début, j’en achetais à un dealer classique, mais au bout de quelques années j’ai perdu sa trace, donc j’ai commencé à en acheter sur un site hollandais, où l’on pouvait payer par CB ou par virement. Ce n’est pas du tout sur le darknet, c’est sur l’Amazon de la drogue, qui s’appelle Eurochems. Maintenant, ça ne fonctionne plus parce que la molécule est interdite en France, donc j’ai arrêté de prendre du speed pour des histoires d’acheminement. Et aussi, j’ai arrêté parce que j’ai fait un petit examen de conscience et j’ai compris que j’avais fait le tour.

«Quand mes enfants étaient plus jeunes, j’ai été confronté à tout ce stress, archi connu, de la parentalité : les nuits plus courtes, s’occuper d’eux 24 heures sur 24, le week-end… On est tout de suite plus irritable, parce que la liberté est contrainte et qu’on n’a pas de possibilité de souff