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Parents stupéfiants : «Parfois ma fille me demande : “Est-ce que tu te droguais quand j’étais petite ?”»

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Témoignages - Famillesdossier
Le jour, c’est biberons, devoirs et foot au square. La nuit, c’est spliff, coke et compagnie. «Libé» donne la parole à ceux qui essaient de jongler entre parentalité et vices plus ou moins assumés. Dans le premier épisode de notre série, le témoignage d’Helena, 45 ans, mère d’une fille de 22 ans et longtemps adepte du pétard en cachette.
(Montage Libération/Getty Images)
publié le 8 février 2024 à 14h22

«A 16 ans, mon premier petit copain était dealer et consommateur d’héroïne, mais je n’en ai jamais pris. Au contraire cette amourette d’été m’a fait l’effet d’un garde-fou, ça m’a vaccinée à vie. Même si c’est aussi à cet âge que j’ai commencé à fumer la cigarette. A 18 ans, je sortais pas mal et j’avais un copain qui dealait de la coke. J’en ai pris quelquefois dans les soirées. Dans les boîtes de nuit de la ville où j’ai grandi, il y a toujours eu beaucoup de drogue, et les riches en prenaient autant que les pauvres. Donc je commence ma vie d’amoureuse et de jeune fille sorteuse» avec des copains un peu plus âgés qui ont tous un penchant pour les drogues. A cette époque, je fais des expériences de shits hallucinogènes, de l’afghan, des produits qu’on ne trouve pas facilement… Mais ça reste festif, occasionnel. Je ne me drogue pas chez mes parents, mais je fume. Il faut dire que je viens d’une famille de fumeurs, mes parents fumaient à la maison et dans la voiture. J’ai aussi connu les cigarettes dans les cafés, je me souviens avoir vu des femmes enceintes fumer… C’était normal, ça faisait partie du paysage. J’ai fumé un paquet par jour pendant plus de vingt ans ; ma tante qui a plus de 80 ans (en pleine forme) fume encore 3 à 5 cigarettes par jour.

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«Quand j’ai rencontré le père de ma fille, à 20 ans, c’était un gros fumeur de clopes, et il aimait bien boire aussi. Il était plus âgé. Quand je suis tombée enceinte à 22 ans, je n’ai pas réussi à arrêter de fumer. Avec l’autori