Menu
Libération
Etat civil

«Pikachu», «Nike», «Démon» : le Japon interdit les prénoms trop originaux donnés aux nouveau-nés

Article réservé aux abonnés
Une loi entrée en vigueur lundi 26 mai proscrit désormais les prénoms «kira kira», autrement dits «flashy» ou «tendances», pour les bébés. Si l’initiative vise à simplifier l’administration et limiter le harcèlement, certains accusent le gouvernement nippon de brider les libertés individuelles.
80% des Japonais seraient ainsi favorables à cette loi selon une enquête menée en juin 2023 par Bengo4, une entreprise japonaise spécialisée dans les services juridiques en ligne. (Tomohiro Ohsumi/Getty Images. AFP)
publié le 29 mai 2025 à 17h09

Fini les paillettes. Le Japon a instauré lundi 26 mai une loi qui interdit les prénoms trop originaux donnés aux enfants. Ces «kira kira names», que l’on pourrait traduire par «prénoms étincelants» ou «tendances», sont souvent inspirés de personnages de fiction, de marques ou de mots étrangers. Depuis les années 1990, de nombreux choix de parents suscitent des tollés dans la société japonaise en donnant des prénoms farfelus à leurs enfants comme Pikachu, Naiki (pour la marque Nike) ou encore Akuma (qui signifie «démon») – ce dernier ayant été finalement retoqué par l’administration en 1994 après une bataille judiciaire, selon le Times. On ne sait pas combien d’enfants sont concernés.

Réduire les malentendus et les moqueries

L’un des cas les plus flagrants est celui de Seiko Hashimoto, ancienne présidente du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo 2020, qui a appelé ses deux fils Girishia (pour Grèce) et Torino (pour Turin) en hommage aux deux villes hôtes des Jeux pendant leur année de naissance. Désormais, cela ne sera plus possible : les parents devront préciser